Ca y est, bébé commence enfin à faire ses nuits, et vous retrouver enfin le temps de vous faire belle et de prendre soin de vous.  Mais voilà que sans crier gare, vos cheveux se mettent à tomber par poignées. Le moindre coup de peigne devient alors un supplice. Votre pire cauchemar féminin vous a rattrapé. La chute post partum a fait son entrée.

Elle touche une femme sur deux et représente la plus grosse frayeur des femmes qui viennent de donner la vie. Un moment aussi effrayant qu’ anti-féminin à souhait. En effet, qu’ y a t-il de pire pour une femme que de perdre ses cheveux dans cette période de doutes et de stress qu’est le début de la maternité.

Perdre ses cheveux après l’accouchement est un phénomène naturel qui apparaît entre le troisième mois et le sixième mois qui suit la naissance, et dans certains cas après la fin de l’allaitement. Elle se manifeste par une chute de cheveux incontrôlable, angoissante, qui fait souvent craindre le pire aux jeunes mamans. Mais rassurez vous celle ci n’est que temporaire et réversible fort heureusement.

Comme j’en parlais déjà ici, la grossesse est une période ou nos cheveux connaissent leurs heures de gloire. Ils sont brillants, plein de vitalité et de volume. Ceci s’explique par le fait que pendant 9 mois, la production plus importante d’œstrogènes allonge la phase de pousse des cheveux dite anagène, contribuant  ainsi au prolongement de la durée de vie des cheveux.

Malheureusement la magie finit d’opérer une fois que les hormones reviennent à la normale. Ce qui entraîne chez la plupart des femmes une perte de la masse capillaire pouvant aller jusqu’à 30% ou encore pire, une chute semblable à l’alopécie de traction. La cause, tout simplement un bouleversement hormonal dû à la chute des œstrogènes qui, une fois le petit être fabriqué,  n’ont plus de place dans l’organisme…

A ceci s’ajoute souvent le fait que la jeune maman se trouve face à une responsabilité, nouvelle, lourde qu’est de gérer ses tâches habituelles tout en prenant soin de cette nouvelle vie. Ceci entraîne évidemment une nouvelle organisation familiale couplée à l’allaitement,  et ponctuée par les nuits blanches, une alimentation pas toujours consistante, les nombreuses visites bref toutes ces petites choses qui vous font réaliser que vous êtes passées en l’espace de quelques heures de l’étape de “en couple et insouciante” à la vie de maman avec toutes les angoisses que ça comporte. Bienvenue dès lors à monsieur stress, madame fatigue et leur rejeton carence en fer.

Mais rassurez vous s’il est vrai que cette chute est horrible, elle n’est en aucun cas une fatalité et reste passagère.

En ce qui me concerne,  bien que j’en sois à un peu plus de 7 mois post accouchement,  je n’ai pas encore connu d’énormes chutes de cheveux et qui sait, je ferai peut être partie des chanceuses qui ne la vivent pas. J’ai néanmoins remarqué un léger affinement de mes cheveux au niveau de mes tempes comme vous pouvez le voir ci dessous.

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Cependant je ne me fais pas beaucoup d’illusions car l’allaitement a la réputation de retarder la chute post partum. En attendant, je suis les très bons conseils que j’ai glané ci et là et surtout ceux de ma coiffeuse chouchou Adèle.

PRENDRE SOIN DE SES CHEVEUX ET PREVENIR LA CHUTE POST PARTUM

  1. Dans l’idéal, évitez tous les produits qui fragiliseront davantage votre fibre capillaire. Exit donc défrisage, colorations chimiques et lissages brésiliens qui ne contribueront qu’à votre chute. Si vous pouvez vous en passer, evitez dès lors de vous défriser les cheveux pendant la période allant des trois mois qui précèdent l’accouchement et des 3 mois qui les succèdent car cette action chimique fragilisera davantage vos cheveux.
  2. N’arrêtez surtout pas de prendre vos compléments alimentaires de grossesse. Votre corps vient de subir de nombreux changements et ces petites pilules qui n’ont l’air de rien l’aideront à tenir le coup. Ce qui ne pourra être que bénéfique pour vous et encore plus pour vos cheveux. D’autant plus que les vitamines prénatales sont réputées pour avoir des effets positifs sur la pousse des cheveux.  Si vous le souhaitez, vous pouvez y éventuellement associer de la levure de bière qui est compatible avec l’allaitement et qui favorise d’ailleurs la lactation. Si vous n’allaiter pas ou plus, vous pouvez opter pour des vitamines B, de la biotine ou du Zinc (à décider avec votre médecin traitant en fonction des besoins de votre organisme).
  3. Faites également un bilan sanguin pour être sure que vous ne souffrez pas d’une carence en fer. Beaucoup de femmes qui viennent d’accoucher en souffre à cause des pertes de sang pendant l’accouchement. Celle ci aggrave généralement la perte de cheveu. Si on vous découvre une carence, demandez à votre médecin traitant de vous prescrire des compléments alimentaires de fer.
  4. En cas de reprise de contraception, assurer vous auprès de votre gynéco que celle-ci ne contribuera pas à vous faire perdre vos cheveux. En effet, certaines pilules contraceptives ont la réputation d’avoir des effets néfastes sur le cuir chevelu du aux molécules qui les composent.
  5. Continuer à  chouchouter vos cheveux en utilisant de préférence des produits doux, sans sulfates et parabens. A raison d’un soin toutes les semaines ou tous les 10 jours. Faites juste attention à maintenir l’équilibre entre protéines et hydratation en fonction de l’état de vos cheveux (naturels, crépus ou fraîchement défrisés). Vos cheveux vous en remercieront.
  6. Limitez au maximum la manipulation de vos cheveux en effectuant vos sessions de soin sur des vanilles ou des tresses. Ceci vous permettra de réduire la casse lorsque vos cheveux sont mouillés. On évitera également les brushing, le lissage excessif, etc. Optez plutôt pour des coiffures protectrices.
  7. Cependant, évitez les coiffures qui effectuent une traction forte sur le cuir chevelu telles que les tresses et les tissages. Au contraire, optez pour des perruques sous lesquelles vous pourriez faire des tresses plates qui vous permettront de moins manipuler vos cheveux pendant la semaine.
  8. Soyez très patiente et très douce lors du démêlage, surtout si vous devez gérer deux textures comme c’est le cas pour moi en ce moment. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de casse sur les longueurs car je ne prenais pas toujours le temps de démêler les miens par sections.
  9. Au niveau des tempes, vous pouvez utiliser une crème qui vous aidera à activer la pousse du cheveu. Dans mon cas, j’ai opté pour un mélange de Jamaican Black Castor oil à la lavande de la marque Tropic Isle Living et de lotion huileuse verte de Miss Antilles. Mais vous pouvez tout aussi bien opter pour le Fertilizing temple Balm de Organic roots Stimulator, de l’huile d’ail ou encore du Phyotraxyl de la marque Phytospécific.
  10. Au quotidien, les massages du cuir chevelu qui vont stimuler la la micro-circulation sanguine en apportant un afflux de sang vers les racines sont fortement recommandés. Ils vous aiderons à faire repousser vos cheveux. Faites attention cependant, car qui dit massage ne veut pas dire friction du cuir chevelu, mais plutôt un geste circulaire du bout des doigts (qui doivent rester collés au crâne).

La perte de cheveux après l’accouchement dure entre 3 et 4 mois. Si la votre se prolonge au delà, pensez à consulter votre medecin généraliste.

D’ici là Keep calm & enjoy motherhood

<3

Thegirlzlifemagazine

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Il ne se passe pas un jour sur les réseaux sociaux sans qu’on ne tombe sur des statuts, des commentaires ou encore des vidéos jetant le discrédit sur les femmes noires qui portent leurs cheveux autrement qu’au naturel. Pour leurs auteurs , faire le choix du défrisage, des colorations chimiques ou encore des coiffures protectrices avec rajouts serait un crime de lèse majesté, voire un déni de nos origines.

Derrière cette ségrégation capillaire (le mot est peu fort j’avoue mais avouez qu’on n’en est pas loin…), une histoire qui avait pourtant bien commencé.

Tout débute dans les années 50, où la coiffure afro devient le symbole du mouvement pour les droits civiques et l’affirmation culturelle des noirs aux Etats-Unis. Un symbole du refus de l’assimilation, du refus de se plier à la dictature de l’époque qui voulait que les noirs se lissent les cheveux pour mieux se fondre dans la masse. Cette coiffure était alors portée aussi bien par les femmes que les hommes. Cette revendication idéologique et culturelle va continuer et prendre de l’ampleur vers la fin des 60 avec la naissance du Black power aux Etats unis. Le slogan d’alors était “Black is beautiful” fut politisé par des mouvements tels que la Nation of Islam  ou encore les mythiques Black Panthers dont Angela Davis fut l’ icône féminine.

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Vers la fin des années 70, après la reconnaissance des droits civiques, la coiffure afro va entrer dans les mœurs pour devenir une coiffure à part entière. Ce qui tombait bien car elle convenait parfaitement avec la mode dynamique de l’époque qu’était les tendances hippies et disco.   Je me souviens d’ailleurs de ces photos de mes parents qui me faisaient envie tellement leurs vêtements étaient décalés et leurs afros sublimes.

Pourtant, le cheveu va perdre son aspect symbolique et politique pour devenir un simple accessoire de mode. Au milieu des années 80 l’Afro va donc de nouveau disparaître au profit de styles capillaires tels que le défrisage (qui aura également eu sa période de gloire entre la fin des années 50 et le début des années 60), du curly, des perruques ou encore tresses et des locs qui redevinrent  des tendances. Ceci grâce à la médiatisation qui en est faite par les stars de l’époque.

Pour la gente féminine afro-caribéenne ces nouveaux styles capillaires furent pendant plusieurs années le modèle par excellence non seulement à cause de la facilité qu’ils entraînaient, mais aussi et surtout l’aspect plus “soigné” qu’il donnait au cheveu, leur permettant ainsi de se fondre dans la masse aussi bien aux Etats Unis qu’en Europe, puis les flux migratoires aidant, aux Antilles et en Afrique Subsaharienne.

La renaissance du port de l’afro et des cheveux au naturel dans les années 2000, va marquer une nouvelle ère pour cette coiffure, car ce qui était autrefois le signe d’une revendication, va devenir une tendance et s’installer pour devenir un style capillaire à part entière. Nombreuses seront alors les jeunes femmes qui vont se lancer dans l’aventure en partageant leur expérience sur les réseaux sociaux , d’abord aux Etats Unis, puis peu à peu en Europe. Je pense notamment à Curly NikkiTaren Guy,  Simplyounique, les soeurs Vaughn, Fatou Ndiaye du blog Blackbeautybag et toutes ces jeunes femmes qui ont redonné au cheveu crépu ses lettres de noblesse .

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fatouC’est ainsi que de nombreuses  femmes noires et métissées ont su trouver l’envie de se réapproprier leurs codes de beauté, redécouvrir, aimer et mettre en valeur leurs boucles crépues et frisées. Désormais conscientes de leur énorme potentiel  et de l’infini de possibilités que leur chevelure offre, beaucoup d’entre elles portent fièrement aujourd’hui leurs boucles de coton aussi bien dans la sphère privée que publique.

Depuis lors, de belles initiatives telles que le Afro hair Show à Londres, la Natural Hair Academy,  et le Salon Boucles d’Ebène en France,  Luv & Learn your hair à Londres, aux Etats unis et en Hollande ainsi que bien d’autres à plus petites échelle ont vu le jour. Ces réunions capillaires ont permis de pérenniser cette mouvance plus que positive qui encourage les femmes noires et métissées  à s’accepter telles qu’elles sont, mais aussi , surtout à sublimer tous ces atouts ethniques (cheveux, peau) qui font leur particularité.

Plus qu’une tendance, bien plus qu’un symbole d’un combat, le cheveu naturel est aujourd’hui rentré dans les mœurs pour devenir un style capillaire qui fait envie. Mais surtout avec une culture propre, qui a bouleversé l’industrie cosmétique et le rapport des femmes en général vis à vis de leur apparence. Là où Les femmes aux cheveux crépus étaient limité autrefois à n’utiliser que des produits de coiffure destinés aux cheveux de type caucasien ou ayant pour ambition de transformer leur structure capillaire, on retrouve aujourd’hui une multitude de crèmes, masques, shampoings et j’en passe spécialement destinés à l’entretien des cheveux naturels.

Malheureusement, ce mouvement a poussé de nombreuses jeunes femmes, sous prétexte de leur nouveau statut de big chopées ou de transitionneuses à s’ériger en évangélisatrices, voire en juge  de la conformité aux valeurs ethniques et/ou communautaires. Certaines vont même jusqu’à verser dans la moquerie ou l’insulte à l’égard de ces femmes “bounty” ou “aliénées” qui ont fait un choix différent du leur. Elles ne s’arrêtent pas là et n’hésitent pas à donner une image parfois fausse des femmes défrisées ou coiffées avec des rajouts.

Porter le cheveu crépu est il tendance?  Certainement quand on voit des artistes comme Solange Knowles ou encore Lupita Nyongo’o émerveiller la planète et nous faire honneur en représentant la femme noire par un style capillaire original/nel. Ou encore quand on voit tout le potentiel dont regorge le cheveu crépu. Je suis la première à baver sur ces chevelures de coton et toutes les possibilités qu’il offre en termes de coiffure et de créativité.

Seulement comment expliquer qu’une question si intime que le choix de sa coiffure, de son style capillaire puisse diviser une communauté et en stigmatiser une partie. Pourquoi certaines d’entre nous ne pourraient-elles pas avoir des envies de changement à certains moments. Pourquoi devrions nous être toutes pareilles?

La vérité est même si le retour au naturel représente pour certaines un cheminement long et pénible d’acceptation de soi, un retour aux sources comme diraient certaines,  il n’en reste pas moins que le cheveu ne nous définit pas. D’ailleurs a-t on déjà vu une jeune femme se présenter à un inconnu en disant ” je m’appelle X.. et je suis naturelle/défrisée/locksée”?  La vérité est que le cheveu, nos coiffures représentent notre humeur du moment, nos envies.

Par ailleurs la femme afro-caribéenne n’est pas différente des autres car, quelle que soit la couleur de notre peau, cette envie de passer du lisse ou bouclé, du  long au court, du blond au brun, d’un afro à des tresses (ainsi de suite..) fait partie de la complexité féminine .

De plus la femme afro- caribéenne est connue pour sa diversité. Autant il y a  une multitude de carnations, d’ethnies et de cultures afro-caribéennes, autant notre perception de nous et de notre rapport à nos cheveux est différente.

Personnellement, j’ai du mal à comprendre qu’on demande aux femmes noires et métissées de se défaire complètement de ce qui a toujours fait leur particularité: cette capacité de se métamorphoser à l’infini du point de vue capillaire. Les tresses, les rajouts, sont devenues propres à nos cultures avec la pratique au cours des siècles. D’ailleurs mon homme aime bien dire que nous sommes des femmes caméléon…

Le port des cheveux au naturel ne saurait donc en aucun cas être le seul signe l’acceptation de ses origines. Car pour s’accepter, il faudrait être ouvert et accepter la différence…Ce serait absurde de définir un individu en ne se fiant qu’à son apparence physique.

Pour résumer, à une époque où se côtoient différents styles de coiffures (défrisage, tissage, cheveux naturels, tresses, etc) et bien que le cheveu prenne beaucoup de place aujourd’hui dans la communauté féminine noire, il reste avant tout une extension de désirs personnels. En d’autres termes,  le prolongement de notre image corporelle et de l’apparence qu’on a envie de se donner. De ce fait, il est un accessoire de beauté, une vision qui devrait relever d’ un choix personnel et intime pour chaque femme.  C’est d’ailleurs pourquoi il symbolise notre rapport à notre féminité dans bien des cultures et ne saurait être un critère qui définit notre manière de penser et notre rapport aux autres.

La femme noire est plurielle, intemporelle et surtout c’est une femme qui loin d’être figée, se métamorphose selon ses envies, la mode, et les tendances. C’est une femme qui a besoin de tester,  de se réinventer au même titre que toutes les autres.

Alors qu’on soit de la team naturelle, team défrisée, Team transition ou encore de la team rajouts,  notre luxe commun, c’est de pouvoir choisir!!!

<3 Don’t be your hair, be the girl who’s having fun with it <3

Thegirlzlifemagazine

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Des cheveux lisses, raides, soyeux, on en a toutes rêvé un jour. Pour y arriver, certaines optent pour le fer à lisser à l’occasion, tandis que d’autres, moi, ont fait le choix beaucoup plus radical d’avoir recours au défrisage pour dompter nos tignasses bouclées ou frisées. Selon le journal Marie Claire, 40% des femmes succomberaient à la dictature du lisse.

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La raison est simple, le cheveu défrisé est plus malléable et plus facile à coiffer au quotidien.

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Cependant, là où le bât blesse c’est qu’une fois avoir passé la cap, l’envers du décor est pour certaines à des décennies de ce qu’elles avaient imaginé. Dans bien des cas, cette technique semble apporter plus de soucis que la facilité dont beaucoup rêvaient : brûlures, casse, alopécie, irritation du cuir chevelu, cheveux ternes et secs et j’en passe.

Vous avez surement déjà vu des photos sur la toile comme celles-ci qui sont souvent utilisées pour dénoncer les dangers du défrisage.

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Bien que nous, adeptes du “pot de crème miracle” refusons de voir en ces images autre chose que le dénigrement de notre amour inconditionnel pour le cheveu lisse, la vérité est toute autre.

Malgré la commercialisation en masse des kits individuels destinés à un usage domestique qui a fait du défrisage une pratique anodine au cours des dernières années, celui-ci reste un geste délicat qu’il convient d’effectuer avec prudence.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faudrait déjà en savoir plus sur la technique proprement dite.

Qu’est ce que le défrisant et comment agit-il sur les cheveux?

Inventé en 1954 par Georges E. Johnson, le défrisage chimique est une technique qui permet de modifier de manière permanente et irréversible la structure chimique du cheveu crépu ou frisé.

Concrètement, il s’agit de réduire et de mettre à plat  la frisure de la kératine à l’aide d’un produit très alcalin  afin d’obtenir la raideur désirée. Notons que pour y arriver, on fait subir au cheveu une transformation complète de sa structure de base. L’hydroxyde de sodium et ses dérivés (hydroxyde de guanidine, hydroxyde de calcium, hydroxyde de potassium, hydroxyde de lithium) qu’on retrouve respectivement dans les crèmes défrisantes avec (Lye ralaxers) et sans soude (No lye relaxers) vont détruire les ponts disulfures (les chaînes originelles de molécules qui constituent la kératine.

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La particularité des défrisants avec soude est leur capacité d’agir très vite et de manière efficace sur les cuticules grâce à leur PH compris entre 12 et 14 . Pour cette raison, ils sont beaucoup plus agressifs pour le cheveu et le cuir chevelu. Ils se présentent généralement dans des grands pots prêts à l’emploi, exclusivement destinés à un usage professionnel (Affirm, Mizani, TCB, etc).

Les défrisants sans soude dont le PH  est compris entre 9 et 12, sont généralement accompagnés d’un activateur et sont moins agressifs pour le cheveu. C’est la raison pour laquelle ils sont vendus en grande surfaces car destinés à un usage à domicile.

Cependant, malgré ces différences ,  la crème défrisante avec ou sans soude,  opère un effet réducteur et oxydant pour permettre au cheveu d’arborer un aspect lisse. Celui-ci peut alors perdre jusqu’à 90% de sa structure d’origine et de son élasticité. Ceci aura pour conséquence de le fragiliser, de l’assécher et de le rendre moins résistant qu’un cheveu naturel ayant gardé sa structure originelle.

Pour cette raison, il est fortement recommandé d’aller chez un professionnel lorsqu’on veut passer par la case défrisage (retouches comprises). Cependant, si vous préférez vous occuper de vos cheveux à domicile, et que vous souhaitez avoir une chevelure défrisée et saine, il va falloir faire preuve de beaucoup de discipline aussi bien avant, pendant, qu’après l’application du produit.

Les précautions d’usage

A cause de ce que nous venons de voir plus haut, la réussite du défrisage nécessite une certaine expertise, car une mauvaise application et des soins inadaptés pourraient s’avérer dramatiques.

Pour celles qui optent malgré tout pour un défrisage à domicile, voici quelques gestes simples qui pourront vous aider à maintenir vos cheveux défrisés en bonne santé.

  • A cause de sa composition, le défrisage est un acte assez technique qui nécessite une connaissance parfaite de l’état et de la nature de vos cheveux. Le choix de la puissance de celui ci se fera donc en fonction de votre densité capillaire (fins, normaux ou épais), de l’état de vos cheveux (si ils sont abîmés ou colorés, il vaudrait mieux éviter d’y appliquer du défrisant), le rendu souhaité (assouplis, raides ou très raides) et votre degré de tolérance au produit. C’est la raison pour laquelle, il est important de faire un test préalable sur une portion de cheveux. En achetant votre Kit individuel, vous verrez souvent les mentions Normal (regular), fort (coarse, strong) ou extra-fort (extra-strength).
  • Il est important de ne pas appliquer votre défrisant sur un cuir chevelu fraîchement lavé.  Laissez au moins une semaine d’écart entre votre dernier shampoing et l’application du produit.
  • Pour permettre à vos cuticules de mieux supporter les agents oxydants du défrisant et compenser la perte en Kératine qu’ils vont subir, il est important de préparer ceux ci au préalable. Pour ce faire, une semaine avant l’application du produit,  il faudra les  booster en protéines à travers un soin  gainant tel que le 2 step d’Aphogee dont je vous parlais ici.
  • Démêlez au préalable vos cheveux et séparez les en quatre ou six sections  avant d’appliquer le produit. Commencez par les parties de votre tête où vos cheveux sont les plus épais.
  • Afin de protéger votre cuir chevelu des brûlures,  veuillez tartiner celui-ci avant l’application du défrisant, d’une base protectrice tel qu’une crème épaisse (type vaseline) , un beurre ou alors une huile épaisse.
  • Veuillez éviter d’appliquer la crème défrisante sur votre cuir chevelu si celui-ci présente des rougeurs, démangeaisons ou croûtes.
  • Lisez attentivement le mode d’emploi et respectez le temps de pose prescrit. Noter que dans les salons professionnels, la pose du défrisant se fait avec un minuteur. Les délais prescrits varient en fonction du type de cheveux. Selon qu’on  les a fins, normaux ou épais, on observera respectivement un délai de 10 , 13 et 17 minutes. L’application quant à elle ne devrait pas excéder 8 min.
  • Pour les retouches, le produit ne doit être appliqué que sur les repousses et non sur les longueurs déjà défrisées au risque de les fragiliser d’avantage.
  • Selon les besoins des cheveux, ces dernières se feront entre 8 à 12 semaines après le défrisage. On peut évidemment dépasser ce délai en prolongeant de plusieurs semaines voire de plusieurs mois. Seulement un stretching mal maîtrisé, pourrait conduire à beaucoup de casse et réduire à néant vos efforts pour maintenir vos pointes en bonne état.
  • Une semaine après le défrisage, il est nécessaire de procéder a un soin restructurant qui va nourrir le cheveu en profondeur et prévenir la casse. Ce qui est important ici est de restaurer l’équilibre du cheveu en reconstituant l’hydratation et les brèches laissées sur la cuticule par le défrisant. Optez pour des produits à base de kératine ou de protéines légères.

Vous l’aurez compris à travers cet article, faire le choix de se défriser, c’est opter pour la facilité mais aussi et surtout pour une certaine discipline capillaire!!!

xoxo,

Thegirlzlifemagazine

Source photos: ©Thegirlzlifemagazine- ©Karamelles.com- ©Huffingtonpost.fr –©Eco-mariate.blogspot.be – Tous droits réservés

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