Retour au naturel en douceur: 10 Astuces pour reussir sa transition

Le retour au naturel peut se faire sans devoir changer du jour au lendemain son apparence, sans se retrouver avec la boule à zéro, ou encore sans devoir se séparer de cette arme féminine que sont nos précieux cheveux.

Vous savez, il y a des défis qu’on se lance parfois sans prétention aucune, juste pour essayer autre chose, par envie de tester un autre style ou tout simplement au gré des hasards de la vie. Pour moi la transition fut l’un de ceux là.

transition

Lors de mon dernier défrisage, j’ai fait le choix de ne plus recommencer avant la naissance de mon petit bout d’homme. Plus tard, après l’expulsion, pour éviter de traverser la chute post partum que je redoutais tant, j’ai décidé de laisser tomber cette pratique qui me facilitait tant la vie.

Ne plus avoir les cheveux lisses, gérer deux textures, un choix difficile lorsqu’on les porte défrisés  depuis que l’on a conscience de sa féminité… Un choix qui s’avère  même inimaginable quand on sait que le défrisage nous permet d’avoir des cheveux nets en toute saison, sans frisottis et à l’apparence toujours coiffée quoiqu’il arrive. D’ailleurs il y a quelques années, si on m’avait dit que je pourrais vivre plusieurs mois sans rafraîchir mon défrisage au bout de quatre semaines, et surtout sans me lisser les cheveux, j’aurai bien ri..

…Pourtant, quelques mois plus tard, le pot de défrisant ne me manque pas. Bien au contraire…

J’aurai aimé vous dire que cette cohabitation des deux textures a été un eu d’enfant.  Mais en réalité, la vérité a été bien différente.  En effet, si les 8 premiers mois ont été très agréables, normaux dirais-je, puisque j’avais déjà pris l’habitude d’étirer mon stretching au delà des 12 semaines conseillées, par la suite, il y a eu beaucoup de bad hair days. Des jours où si je m’étais écoutée, j’aurai couru à Matongé m’acheter le petit pot de défrisant.

D’ailleurs je ne vous apprends rien en vous disant que nos cheveux peuvent parfois être capricieux, ne voulant en faire qu’a leur tête. Bref en vivant leur vie.

Cependant, comme pour tout dans la vie, il y a des solutions pour chaque problème. Voici les petits gestes qui m’ont aidé à tenir si longtemps.

1. Hydrater

On ne le dira jamais assez, plus les cheveux sont hydratés, plus ils sont dociles. L’hydratation est certainement  qui m’a permis de tenir plus de 10 mois avec deux textures différentes. Elle permet de garder les cheveux souples, nourris et les empêche de casser.  C’est la raison pour laquelle lorsqu’on transitionne ou lorsqu’on fait un stretching très long, il est important de privilégier les produits a base d’agents émollients et adoucissants.

Par ailleurs, contrairement à la période défrisée où il n’était pas nécessaire de mettre trop de produits dans ses cheveux, pendant la transition, on se retrouve avec deux textures de cheveux. Qui dit deux textures, dit deux manières différentes de prendre soin de ses cheveux. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’on applique sa crème hydratante, il sera important de procéder par sections. En effet, pour hydrater de manière efficace sans prendre le risque de fragiliser les pointes défrisées, il vaudrait mieux bien saturer en crème hydratante les racines crépues qui ont des besoins plus importants en eau, et n’appliquer qu’une couche très légère sur les pointes défrisées pour lesquelles trop d’eau ou de produit hydratant serait néfaste, surtout si on se démêle les cheveux après.

2. Nourrir le cuir chevelu et les racines

Certainement une étape à ne pas laisser de côté lorsque qu’on est adepte du séchage à l’air libre. La période de transition nécessite une douceur sans pareil avec les cheveux. En effet, le fait d’avoir à gérer deux textures demande dans bien des cas de laisser tomber l’utilisation des appareils chauffants. Exit donc les blow out, les lissages récurrents ou tout autres procédés qui nécessitent l’utilisation de la chaleur directe et qui fragilisent le cheveu.  Ce qui entraîne parfois une sécheresse au niveau des racines, rendant les cheveux rêches et difficile à peigner. C’est pourquoi, il sera nécessaire d’y appliquer une huile ou une crème qui va nourrir le cuir chevelu et ramollir les cheveux à la racine que la crème hydratante atteint difficilement. Dans mon cas c’était de la Jcbo que j’appliquais après chaque séchage à l’air libre.

3. Faire un soin profond par semaine

Je vous en parlais déjà ici, le prépoo c’est ce soin qu’on fait avant le shampoing. En plus de préparer les cheveux au shampoing, c’est ce qui va permettre de les nourrir durablement et efficacement. Tout simplement parce que la combinaison de l’eau, de la chaleur et l’effet de serre vont permettre aux huiles de pénétrer la fibre capillaire en profondeur. Le prépoo aux huiles est à privilégier car,  les huiles, grâce à leurs propriétés émollientes,  vont permettre de rendre le cheveu plus malléable, plus facile à démêler, ce qui ne pourra être que positif pour votre démêlage.

De même le soin profond hydratant hebdomadaire vous permettra non seulement de nourrir vos cheveux, mais également de les rendre plus doux et plus hydratés de l’intérieur.

4. Les actifs hydratants

En règle générale, ce sont des produits à base de dérivés naturels ou synthétiques de plantes qui permettent de maintenir ou d’augmenter la teneur en eau de la fibre capillaire. Ils peuvent être soit émollients, soit humectants ou encore filmogènes.

Dans le premier cas de figure, et comme nous l’avons vu avec l’action des huiles plus haut, les agents émollients ont plutôt pour but d’adoucir le cheveu et de colmater les brèches causées par les agressions quotidiennes. On a par exemple les protéines de soie, le honeyquat, les céramides végétales et l’inuline de chez Aromazone ou encore du miel qui feront très bien l’affaire ici.

Les humectants quant à eux, aident le cheveu à capter l’hydratation et de ce fait à augmenter la capacité naturelle du cheveu à préserver l’hydratation. Ici,  les acides aminés, l’acide lactique, le complexe hydratation intense d’Aromazone, ou encore du yaourt, la glycérine végétale, l’aloe vera que vous pouvez trouver dans le commerce.

Les actifs filmogènes, ont plutôt un rôle de  rétention. Ils préviennent la perte d’eau en formant un film aqueux autour du cheveu. Ils agissent de la même manière que le “scellage”, c’est à dire en créant une barrière à la surface du cheveu et empêche dès lors l’hydratation de s’évaporer facilement.  Dans cette famille, on retrouve le collagène végétal, la cire d’abeille, le gel d’aloe vera, le gel de lin, l’huile d’amande douce, l’huile de germe de blé ou encore les protéines de riz.

Cependant il faut faire attention à bien connaître la nature de votre cheveu (porosité) avant d’utiliser ces produits car certains si ils sont mal employés, peuvent avoir un effet contraire à celui désiré.

5. Limiter l’utilisation de la chaleur

On le sait déjà, le cheveu crépu est caractérisé par sa fragilité et sa sécheresse naturelle. Pendant, la transition, il est fortement conseillé de limiter les agressions qui vont rendre les cheveux plus cassants. La chaleur directe occupe certainement le premier geste à éviter.

Il est certes vrai que lorsqu’on a l’habitude d’avoir les cheveux toujours lisses et bien coiffés, on a souvent tendance à vouloir continuer à lisser nos cheveux une fois en période de transition. Cependant, ceci n’est pas forcément un bon reflexe, car,  en règle générale, il est conseillé de n’utiliser la chaleur directe qu’occasionnellement sur les cheveux afros. De plus, les lissages et les blow out trop fréquents peuvent provoquer des dégâts internes qui à la longue finiront par endommager la cuticule du cheveu et à l’assécher. Ce qui serait dommage car en plus de créer de la casse au niveau de l’endroit le plus fragile du cheveu en transition qu’est la ligne de démarcation, on prend également le risque de perdre la frise des boucles crépues futures.

ligne de démarcation

Si la chaleur est un indispensable pour vous, privilégiez plutôt les techniques utilisant la chaleur indirecte telles que les bigoudis, les flexi-rods ou encore le Saran wrap.

6. Les coiffures protectrices

Qui dit limitation de la chaleur dit souvent perte de ses moyens pour quelqu’un qui est habitué à se coiffer en 5 min le matin. C’est donc ici que les coiffures protectrices entrent en jeu. En plus de vous permettre d’être coiffée sans avoir besoin d’utiliser votre fer à lisser, elle vous aideront à moins manipuler vos cheveux durant la semaine et donc à éviter la casse.

Attention toutefois à ne pas faire l’amalgame entre coiffure protectrice et coiffures qui vont fragiliser vos cheveux. Il ne s’agit pas forcément de faire des tresses que vous garderez pendant des mois. Bien au contraire, si vous voulez continuer à prendre soin de vos cheveux de manière hebdomadaire (ce que je conseille fortement pour garder la malléabilité du cheveu), il vaudrait mieux mettre le cap sur les coiffures telles que les twists out, les braids out, les bantu knots out,  ou encore des perruques.

7. Manipuler ses cheveux en douceur

Comme nous l’avons vu plus haut, la difficulté de la transition est certainement de maintenir ses pointes intactes.

L’erreur de la transitionneuse débutante est certainement cette tendance qu’on a de croire que puisqu’on va de toute façon couper ses pointes défrisées, il n’est pas nécessaire d’y faire attention. Pourtant la ou le bat blesse, c’est que les pointes ont une incidence sur la santé du cheveu dans son ensemble. En effet, une fourche mal traitée, entraîne souvent un effet domino sur le cheveu. Frisottis, casse, ou encore difficulté à faire pousser ses cheveux. C’est pourquoi, il est primordial de prendre soin de ses pointes de la même manière que les racines si ce n’est plus.

8. Modifier progressivement sa routine capillaire

Selon qu’on est défrisée, en transition ou naturelle, les gestes, les produits et leur fréquence d’utilisation ne sont pas les mêmes. En effet, si le cheveu défrisé nécessite de nombreux soins protéinés pour réparer les ponts cassés par le processus chimique, le cheveu naturel et en transition aura besoin de plus d’hydratation. En effet, le cheveu naturel a cette particularité que sa frisure empêche l’hydratation de se fixer de manière naturelle sur le cheveu. C’est pourquoi, il va falloir modifier progressivement ses habitudes. Ce que je conseillerai, c’est certes de faire attention à l’équilibre hydratation – protéines mais surtout de privilégier la première. Dans mon cas, mon mis capillaire se composait d’un soin protéiné pour trois soins hydratants par mois.

9. Les outils

Plus la repousse crépue est importante, plus le besoin d’introduire aussi bien de nouveaux outils que de nouvelles techniques de démêlage sera fera sentir.

Là où le petit peigne suffisait ou la brosse suffisait à vous aider à démêler vos cheveux du temps où vous étiez défrisée, désormais il faudra penser à un peigne à larges dents  ou à vos doigts pour vous défaire de vos nœuds. D’abord parce que plus les repousses sont longues, plus il est difficile de les peigner à l’arrache, mais aussi parce que les pointes sont à traiter avec beaucoup de douceur.

Le vapo deviendra petit à petit un indispensable. Il vous aidera à rendre vos cheveux plus faciles à peigner. Pour éviter la casse au niveau des pointes, il vaudrait mieux n’humidifiez que les racines avant de passer le peigne à larges dents de la pointe à la racine.

10. Couper les pointes défrisées

Une fois qu’on a atteint la longueur désirée avec ses cheveux crépus, rien ne sert plus de garder ses pointes défrisées. Pour certaines, 6 mois suffiront tandis que chez les plus frileuses, comme moi, un an ou plus sera nécessaire. Le plus important est de vous sentir prête à vous lancer dans votre nouvelle aventure.

Et vous quelles sont vos astuces pour transitionner en douceur?

A bientôt

signature final

Photo: ©Kinkycurlycoilyme.com

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